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Un débat qui rend service

Refuser de ne pas comprendre : tomber dans l'eau...

 

Suite à la question de Giuseppe:

Bonjour à tous,

il ne m'est toujours pas clair le mécanisme d'équilibration opéré par les membres inférieurs, c'est à dire comment a été repérée cette fonction et comment a-t-elle été démontrée (vérifier que les jambes n'ont pas un rôle propulsif ne leur attribue pas automatiquement une fonction d'équilibration). Je ne comprend pas pourquoi l'on utilise une analogie avec la marche et la course à pied, vu que dans l'eau on ne peut pas tomber.

Merci de vos réponses

Giuseppe Scavo

BF4 en formation

 

Nous remercions Giuseppe qui en « bon élève » refuse de ne pas comprendre.

Les pédagogues considèrent que lorsque l’élève ne comprend pas, c’est la faute du maître.

De façon pertinente Giuseppe évoque des principes de physique pour s’expliquer les phénomènes et ceux de la logique pour justifier une position théorique.

Les didacticiens insistent sur l’existence d’un « déjà là » dans l’esprit des élèves lorsqu’ils parlent d’une physique de l’élève, d’une physique du maître et d’une physique du physicien.

L’élève a donc toujours une « représentation naïve » des phénomènes.

« …dans l’eau on ne peut pas tomber. » Cette formulation nous amène à clarifier deux termes : « on » et « tomber ».

On c’est probablement : le corps humain. Corps matériel soumis comme tous les autres aux lois physiques.

Que ce soit sur terre ou dans l’eau, les corps (y compris le corps humain) « tombent » parce que soumis à la loi de gravitation universelle (Newton), qui veut que « tous les corps s’attirent en raison de (proportionnellement) leur masse et en raison inverse du carré de leur distance.

Ce qui attire les corps a pris le nom de « force » et l’on représente cette force par un vecteur dont l’origine est située au « centre de gravité » (CG) des corps considérés.

Nous aurons donc le centre de gravité du corps humain et la centre de la terre. Cela nous donne une direction qui sera suivie par les corps si leur « mouvement » est possible.

Lorsque nous chutons sur terre c’est parce que la verticale du CG s’est projetée au-delà du polygone de sustentation. C’est l’activité du cervelet qui maintient cette verticale à l’intérieur du polygone.

Lorsque la chute « se termine » c’est que le poids du corps est annulé par la résistance du sol.

Le cas particulier de « dans l’eau » est à envisager : corps flottants et corps non flottants.

En fonction de leur densité (rapport de la quantité de matière au volume) les corps sont attirés vers le fond (tombent) ou repoussés plus ou moins en surface (flottent). Il y a équilibre entre les forces de gravité et celles de poussée (Archimède).

Lorsqu’il y a équilibre, la somme des forces considérées s’annule.

 

Giuseppe nous pose également la question de la genèse (de l’origine) de la distinction et de la complémentarité entre les fonctions propulsive et d’équilibration.

Il nous demande également comment cela a été découvert et démontré (attitude louable !).

Il trouvera la réponse et la démonstration en regardant le DVD produit par l’INSEP sous le titre « Une approche de la natation » accompagnant les DVD « Digne Dingue d’eau » et « apprendre et nager autrement » que ses formateurs en BF 4 ou antérieurement auront peut-être projeté.

Je lui pose donc une question : selon lui la propulsion des membres inférieurs est elle continue ou discontinue. A partir de sa réponse nous poursuivrons l’échange.

raymond

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